Les caravanes hors-jeu d’Ollainville

Le 7 avril dernier, le terrain de football du club d’Ollainville, propriété de la Mairie, a une nouvelle fois, été occupé illégalement par des gens du voyage et leurs caravanes. Le Président du Club de foot local, lassé par ces désagréments à répétition qui nuisent à la vie de son association, a lancé une pétition pour sensibiliser l’opinion et les pouvoirs publics.

Cette affaire est symptomatique des tensions liées à la coexistence des gens du voyage et de la vie des associations, notamment celles utilisant des terrains de sport en plein air comme le football ou le rugby.

Et à Ollainville, la tension est accentuée par le fait que de nombreux intervenants sont dans la boucle : le terrain de football est géré par la Communauté d’agglomération et non par la ville, laquelle via son Maire se retrouve pieds et poings liés par les décisions prises à l’échelon supérieur. Riverains et club sportif n’ont alors d’autres moyens pour exprimer leur ras-le bol que d’avertir les médias locaux… On en est là.

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Même lorsqu’une aire d’accueil existe dans le secteur, les gens du voyage s’installent là où bon leur semble, la plupart du temps illicitement là où ils ne sont pas désirés. Parfois par nécessité, d’autrefois pour faire pression sur les pouvoirs publics afin d’obtenir un avantage revendiqué.

Ils s’installent sur des espaces pouvant accueillir plusieurs dizaines voire des centaines de caravanes si nécessaire. Ce sont les parcs, ce sont les zones économiques et bien sur les stades comme à Ollainville. Plusieurs fois par an, nous vivons cette réalité, en Essonne notamment où vit une communauté très importante en nombre de gens du voyage. Quels que soient les comportements humains en présence, des centaines de famille et de caravanes, dans un cadre précaire d’hygiène et de sécurité, procurent obligatoirement une détérioration de l’environnement concerné. Et par voie de conséquence, des dépenses de remise en état de fonctionnement de cet environnement. Nous connaissons cette spirale sans fin, l’Etat ne se précipitant pas pour dédommager la commune de ces installations « sauvages ».

Loin de stigmatiser les comportements des uns et des autres, il est temps de trouver des solutions adéquats et cela commence par mettre autour de la table tous les acteurs de ce conflit : représentants de l’Etat, élus locaux, association, riverains et gens du voyage… Alors oui, certes, la table doit être grande pour accueillir l’ensemble de ces intervenants, mais la politique de la chaise vide n’a jamais solutionné un problème sans faire de victimes.

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